Abauzit (Firmin), érudit français, né le 11 novembre 1679, à Uzès, mort le 20 novembre 1767, à Genève. Élevé dans la religion réformée il quitta la France après la révocation de l'édit de Nantes, et alla se fixer à Genève; cette ville, pour honorer sa science et son caractère, lui accorda sans rétribution, en 1727, le droit de bourgeoisie. Il fut lié avec Newton, Saint-Evremond, Bayle, Basnage, Jurieu. On le regardait comme un des hommes les plus remarquables du siècle, non-seulement pour sa profonde érudition, mais encore pour ses vertus. J.-J. Rousseau en parle avec enthousiasme dan la Nouvelle Héloise. Newton lui écrivait en lui envoyant son Commercium epistolicum: "Vous êtes bien digne de juger entre Leibniz et moi."
Les uvres d'Abauzit n'ont été publiées qu'après sa mort. Un premier recueil (Genève, 1770, in-8º) contient huit dissertations, sur la Religion, sur les Épîtres de saint Paul, sur la Controverse, etc. Un second recueil (Londres [Amsterdam], 1773, 2 vol. in-8º) est, à part deux pièces, tout à fait différent du premier, et présente l'explication de quelques passages difficiles de la Bible ou de l'Évangile, et des dissertations littéraires ou archéologiques, entre autres sur les ruines de Pstum, sur le passage des Alpes par Annibal, etc. Abauzit à édité l'Histoire de Genève de Spon (Genève, 1730, 2 vol. in-4º, et 4 vol. in-12); il a concouru à la traduction française du Nouveau Testament (Genève, 1726), et il a donné à J.-J. Rousseau d'excellents articles sur la musique des anciens.
Cf. Senebier: Histoire littéraire de Genève, t. III;
Éloge d'Abauzit, en tête de ses uvres, édit. de 1773.
Abauzit (Firmin). On peut reprocher des longueurs à cet article de la Biographie universelle, et on y trouve une faute d'impression qui donne à une importante citation l'apparence d'une fausseté. Abauzit, dit la Biographie universelle, a donné dans le Journal helvétique de 1743, une Dissertation sur un bouclier votif, qui a été reproduite par Montfaucon, dans le 4e volume de son Supplément à l'antiquité expliquée. Il fallait dire 1713 ou 1723, puisque le Supplément de Montfaucon parut en 1724. Mais comme dans la suite de cet article, on cite la même dissertation sous un autre titre, c'est-à-dire sous le titre qu'elle a dans le second vol. des oeuvres de l'auteur, il fallait se contenter de dire, après l'énumération des pièces contenues dans les oeuvres, que Montfaucon fit à cette dissertation l'honneur de la placer dans son Supplément à l'antiquité expliquée.